A Paris, l’essor des navettes autonomes fait écho aux ambitions des grands événements comme Roland-Garros et les Jeux olympiques. Cette technologie, qui mise sur l’automatisation des transports, est désormais au cœur de la stratégie des constructeurs automobiles pour une mobilité plus durable. Mais derrière cette innovation, c’est aussi une question d’image pour les grands noms de l’industrie automobile. Alors que les voitures autonomes grand public se font encore attendre, les navettes électriques autonomes sont déjà en test sur des sites comme Rungis et d’autres lieux stratégiques !
Un format plus collectif, plus sécurisé
Il y a quelques années, la conduite autonome était vue comme le futur immédiat de l’automobile. Pourtant, aujourd’hui, elle semble avoir été reléguée au second plan, la priorité ayant basculé vers la transition énergétique. Les constructeurs concentrent leurs investissements sur l’électrique et le connecté, mettant en pause, pour le moment, les voitures autonomes individuelles. Mais attention, cette pause ne signifie pas l’abandon. L’autonomie trouve aujourd’hui un nouveau terrain de jeu avec les navettes électriques, un format plus collectif et sécurisé.
Renault et WeRide, une alliance technologique au service de la mobilité collective
Renault, fidèle à sa réputation d’innovateur, fait équipe avec la startup chinoise WeRide pour développer des miniBus autonomes, l’idée étant de compléter l’offre de transport en commun avec des solutions 100 % électriques et autonomes. Et pas question d’attendre des années pour les voir en action. Ces navettes ont déjà fait leurs premiers tours de roue lors du tournoi de tennis de la Porte d’Auteuil, un test grandeur nature avant leur déploiement massif.
Du côté de Rungis, on ne fait pas les choses à moitié non plus. Stéphane Layani, président de la Semmaris, a récemment annoncé qu’un test de navettes autonomes électriques allait être mené pour faciliter la circulation au sein du site. « C’est grand comme Monaco, alors croyez-moi, se balader à pied, ça devient vite compliqué. Avec ces navettes autonomes, les salariés vont enfin pouvoir circuler sans peine », précise-t-il. Un projet qui confirme que la technologie trouve sa place même dans des écosystèmes B2B comme Rungis, où la logistique est un enjeu quotidien.
Jeux Olympiques, les autres acteurs de la mobilité autonome en piste
Sans surprise, Renault n’est pas seul sur le coup. Valeo et Toyota ont eux aussi marqué les esprits lors des Jeux Olympiques avec leurs propres navettes. Baptisées APM (Accessible People Mover), ces véhicules sont équipés de la technologie 48V eAccess développée par Valeo. Avec une vitesse maximale de 20 km/h et un poids de près de 1 400 kilos, ces navettes électriques sont clairement taillées pour un usage urbain sécurisé.
Même si elles ne sont pas encore entièrement autonomes, ces navettes posent les jalons d’une révolution des transports publics. On est loin de l’automobile individuelle, mais l’innovation avance à grands pas. Les grands événements sportifs servent de tremplin pour ces expérimentations grandeur nature. Et soyons clairs : si ça marche ici, cela ne tardera pas à se déployer ailleurs !
L’autonomie pour les particuliers, un rêve encore lointain
Si Renault s’engage à fond dans la conduite autonome pour les transports collectifs, la marque est bien plus prudente sur le terrain des véhicules individuels, et il y a une raison à cela : la sécurité avant tout ! Pour l’instant, Renault mise sur des assistances à la conduite, avec des systèmes comme le régulateur de vitesse adaptatif ou l’assistance au maintien de voie. Des technologies qui facilitent la vie des conducteurs, sans pour autant les déresponsabiliser. La marque préfère rester sur des niveaux d’autonomie L2 et L2+, là où le conducteur garde toujours la main.
En revanche, d’autres constructeurs, comme Volkswagen, s’aventurent déjà sur le terrain du niveau 4 avec leur modèle ID.Buzz AD (Autonomous Driving). Equipé de radars, de lidars et de caméras, ce véhicule est taillé pour une conduite entièrement autonome. Mais pour le moment, ces innovations restent l’exception et non la règle. On est encore loin du jour où tout le monde pourra s’installer à l’arrière de sa voiture en laissant l’IA faire tout le travail…
Sources :
https://www.auto-infos.fr/article/a-paris-la-frenesie-des-navettes-autonomes-nouvel-avatar-de-la-mobilite.282234
https://www.leparisien.fr/jo-paris-2024/jo-paris-2024-on-a-teste-la-capsule-de-transport-autonome-urbanloop-de-saint-quentin-en-yvelines-30-06-2024-5DUU2QIJQZBKFO3VS52BC4XX7E.php
https://www.valeo.com/fr/valeo-eaccess-motorise-les-navettes-electriques-toyota-apm-pour-le-grand-evenement-sportif-de-lete-2024/
https://www.volkswagen.fr/fr/modeles-et-configurateur/id-buzz.html