La route vers la sécurité automobile est pavée de bonnes intentions… Pourtant, parmi la panoplie d’aides à la conduite modernes, les systèmes d’alerte de vigilance du conducteur affichent un zèle parfois contre-productif, au point de devenir ce que l’on pourrait qualifier de faux pas technologique du moment.

Ces dispositifs, conçus pour capter le moindre signe de distraction ou de fatigue, se retrouvent aujourd’hui au cœur d’un paradoxe technologique : entre l’ambition de sauver des vies et la réalité d’une expérience de conduite ponctuée de bips incessants. Car, vous ne le saviez peut-être pas, mais il suffit d’un vent un peu fort pour déclencher ces alertes ! Résultat des courses : le conducteur fait face à une symphonie de signaux sonores, sans forcément savoir à quoi chaque alerte correspond… Décryptage !

Entre protection et intrusion, les aléas des systèmes de surveillance de la vigilance

La technologie de surveillance de la vigilance du conducteur est un sujet qui s’invite de plus en plus dans nos véhicules. Seulement voilà, selon Nexteer avis, l’uniformité dans l’efficacité de ces systèmes fait défaut, et leur intrusion dans l’expérience de conduite est souvent source de débats.

Prenons l’exemple de la Hyundi Ioniq 6, une voiture qui a fait montre d’un zèle excessif de la part de cette technologie lors de différents essais. En effet, le véhicule s’est révélé particulièrement insistant sur les recommandations de faire une pause. La cause de ces interruptions incessantes ? Une session d’essai dans une zone venteuse ! Dans le détail, des rafales de Mistral ont suffi à dérouter l’Ioniq 6, qui a interprété ces mouvements comme des signes de somnolence ou de perte de concentration. Sur le papier, l’idée est ingénieuse ; dans la pratique, cela risque d’irriter particulièrement les conducteurs dans les régions venteuses — d’autant plus que d’autres modèles équipés de ce système ont réagi de manière similaire.

La vigilance passe par la pression continue sur le volant !

L’interaction tactile avec le volant est devenue une norme dans l’univers automobile, particulièrement lorsqu’on parle des systèmes de régulation de vitesse. La législation insiste sur l’importance de garder les mains sur le volant, ce qui se traduit par la nécessité d’une pression constante sur le volant pour prouver notre vigilance.

Mais parfois, le système ne fonctionne pas tout à fait comme prévu… Sur certains modèles récents, bien que vous ayez les mains bien en place sur le volant, le véhicule réclame, de façon intempestive, que vous le saisissiez ! Et ce scénario n’est pas propre à une marque, Tesla et d’autres constructeurs sont également concernés. Dès lors, les conducteurs se retrouvent à devoir exagérer leur prise sur le volant, à donner de légers coups ou même à appuyer fermement pour que la voiture comprenne qu’ils sont bel et bien aux commandes. Absurde ? Pour beaucoup, c’est un doux euphémisme…

Ajoutons à cette gymnastique le système de détection de franchissement de lignes, et nous obtenons un cocktail d’avertissements souvent perçus comme superflus, à juste titre d’ailleurs. Si sur autoroute ces rappels à l’ordre peuvent avoir leur utilité, ils se transforment en véritables nuisances sur des routes sinueuses ou balayées par des vents puissants, où le maintien au sein d’une voie est parfois un défi. La bonne nouvelle est que les conducteurs ont encore le pouvoir de désactiver ces alertes, même si cela doit être répété à chaque redémarrage du véhicule !