Récemment, le prix des voitures en France a sensiblement augmenté ! Qu’il s’agisse de modèles anciens ou d’occasion, l’augmentation du budget à débourser est tangible ! Cela s’explique par diverses raisons, comme la pénurie de composantes. On vous dresse aujourd’hui un état des lieux de la situation.

Des prix du neuf en hausse de 8 % sur un an

Selon le baromètre mensuel de l’inflation de l’INSEE, le prix des voitures neuves a augmenté en 2022 de 7,9 % comparativement à 2021.

Ce pourcentage reste variable selon les modèles. Pour le comprendre, voici deux exemples concrets : le prix de la Peugeot 208 est passé de 16 000 euros en avril 2021 à 19 240 euros en 2022. Cela représente une hausse de 20 % !

Pour ce qui est de la Renault Clio, le prix était de 15 900 euros en 2021. Il est passé à 17 100 euros en 2022, soit une augmentation à hauteur de 7,5 %. En février 2020, cette citadine coûtait 14 100 euros.

L’électrique, un peu plus touché

De l’avis de Prestige Cars, la hausse n’est pas seulement ressentie au niveau des véhicules thermiques. Même les voitures électriques sont concernées par cette augmentation, à cause du bouleversement constaté au niveau de la chaîne logistique, depuis le début du conflit armé en Ukraine.

L’exemple le plus concret est celui de la Tesla Model 3, dont le prix a augmenté de manière tangible. En juin 2021, le prix de base était de 43 800 euros. En 2022, il est passé à 53 490 euros, soit une augmentation de 22 %.

L’occasion, victime collatérale de la pénurie

La hausse des prix n’est pas le seul élément qui perturbe considérablement le secteur automobile en France. Même les délais de livraison qui sont de plus en plus long contribuent à la création d’une telle situation problématique, aussi bien pour les consommateurs que pour les groupes automobiles. Il faut savoir que la pénurie de composantes pousse les constructeurs auto à réserver leur stock aux modèles les plus onéreux, et sur lesquels ils réalisent plus de marge. Cela explique pourquoi ils voient leur chiffre d’affaires baisser, tout en réalisant des bénéfices record.

Pour les ménages, la solution la plus plausible reste donc les voitures d’occasion. Mais même ce marché connaît une saturation de plus en plus importante. En juin 2021, le prix d’une voiture de deuxième main avoisinait les 24 000 euros. Aujourd’hui, il tourne autour des 27 000 euros !

Selon des observateurs, la situation risque d’empirer, surtout si les chaînes d’approvisionnement restent interrompues ou déséquilibrées.

Solal Botbol, directeur général de Beev, site spécialisé dans la vente de voitures électriques, résume la situation en disant : « On reste dans la même dynamique avec une forte hausse de prix liée au déséquilibre entre l’offre et la demande, dans le contexte d’un approvisionnement en composants qui reste compliqué actuellement ».