Le marché automobile neuf a été touché de plein fouet par la pandémie mondiale de Covid-19. Les années 2020 et 2021 ont ainsi été marquées par une forte diminution de l’activité et, selon l’avis d’Ewigo, 2022 devrait encore faire face à de nombreuses difficultés. C’est notamment le cas de Renault qui a vu ses ventes mondiales chuter de 4,5 %. Le point en détail.
Une nette diminution du nombre de voitures Renault vendues
Si Renault fait partie des constructeurs les plus influents au monde, il n’a pour autant pas été épargné par la crise sanitaire mondiale.
La Covid-19 a en effet eu de sévères conséquences sur le secteur automobile neuf, engendrant notamment une pénurie de semi-conducteurs (un composé chimique offrant les propriétés d’un isolant) et donc, un retard de production et de livraison… Ce contexte a poussé Renault, selon l’Agence France Presse (AFP), a faire l’impasse sur la production de pas moins de 500 000 véhicules. Un manque à gagner certain.
Le géant français a ainsi vendu 2 949 848 véhicules en 2020 et 2 696 401 en 2021. C’est donc une baisse de 4,5 %, un chiffre conséquent qui plonge le constructeur dans une situation inédite. Toutefois, une certaine reprise semble s’amorcer et redonne de l’espoir aux acteurs du secteur automobile.
Une stratégie réadaptée aux enjeux du secteur automobile de demain
Ce contexte a conduit Renault a repensé sa stratégie afin de faire face à une baisse significative des ventes. L’enjeu est aujourd’hui d’apporter plus de valeur ajoutée aux véhicules produits et, pour cela, le constructeur mise essentiellement sur ses voitures électriques et hybrides.
Cet objectif s’inscrit pleinement dans le plan d’action Renaulution, avec entre autres le modèle Dacia Sandero qui n’est autre que le 2e véhicule le plus populaire et le plus vendu auprès des citoyens européens. Ce succès n’est pas surprenant au vu des enjeux actuels en matière de décarbonation. Rappelons en effet que l’objectif des réglementations est de parvenir d’ici 2040 à la production de zéro moteur thermique (sans oublier que cette échéance pourrait être raccourcie de 5 ans selon la Commission Européenne).
C’est pourquoi Renault avait annoncé vouloir passer à 90 % à l’électrique en 2030. Face aux enjeux, le constructeur est revenu sur ses prévisions pour annoncer sa volonté de passer intégralement à l’électrique. Reste toutefois à ce que les infrastructures permettent d’atteindre sereinement et efficacement cet objectif avec des bornes de recharge suffisantes sur l’ensemble du territoire. Ce point est en effet crucial pour lever les freins des clients pouvant encore être réfractaires à l’acquisition de voitures neuves électriques.
Grâce à sa résilience, Renault semble faire face aux mutations qui touchent actuellement le secteur de l’automobile neuf. Ses projets laissent à penser que le constructeur français comptera encore parmi les marques les plus influentes !